Introduction

Campée sur sa table rocheuse entaillée par le Guadalevin, cette ville draine une foule de visiteurs pour ses arènes, véritable point de mire et centre névralgique. Ronda conserve un attrait bien singulier, notamment pour ses vieilles demeures seigneuriales du XVIII^e. El puente nuevo (le pont) lance ses trois arcades en pierre au-dessus du rio et semble unir deux villages différents. La ciudad, une ville aux fortes réminiscences arabes au sud, el mercadillo, une ville moderne avec rues parfaites pour un paseo crépusculaire au nord. Sa position privilégiée a fait de la ville une petite perle chèrement convoitée. La prise de Ronda par l'artisan de la reconquête, Ferdinand le Saint, fut d'ailleurs l'une des plus longues et des plus âpres. Force est d'ailleurs de reconnaître que l'isolement de la ville ne permettait pas vraiment une arrivée très prompte des renforts. En1485, la ville tombe. Ronda porte en son sein le triste souvenir de l'Inquisition, menée par l'intraitable dominicain Torquemada. Les premiers romantiques qui se passionnaient pour les histoires de brigands et de gitans dans les montagnes rondeñas ont amorcé la popularité de la ville. Mais elle doit sûrement beaucoup à Hemingway qui y séjourna et s' inspira de la ville pour y écrire quelques lignes de Pour qui sonne le glas.